Un Wildcat entre deux buggys Sclesser!
La qualité était au rendez-vous, des paysages magnifiques, du pilotage, de la vraie navigation, quel bonheur pour les pilotes et les navigateurs. Enfin des organisateurs de rallye qui pensent aux participants. Toute l’équipe a aimé le rallye du premier au dernier coup de volant, nous avons eu des spéciales de haute qualité, vraiment nous avons été gâtés. De vrais bivouacs africains, les Mauritaniens sont un peuple très accueillant, nous avons même eu l'honneur de rencontrer le ministre du Tourisme. Nous nous sommes toujours sentis en sécurité, très bien entourés. Tout s'est déroulé à merveille.
Le Wildcat gris de Jérôme et Eugénie a fini entre deux buggys Schlesser ce qui est une excellente performance. Des problèmes moteurs importants ont donné du fil à retordre aux mécaniciens. Le premier jour (jour de l'an 2010) le Wildcat gris a fait toute la spéciale en asphyxiant son équipage d’une fumée importante provenant du reniflard. Ils finissent la spéciale avec perte et fracas au ralenti afin de sauvegarder au mieux leur moteur. La nuit fut active, jusqu'au lever du soleil les mécaniciens se sont activés : changement d'un piston, un peu de rectification dans la chambre abimée, et hop c'est reparti.
Sauf que 4km après le départ de la 4e étape, le moteur avait de nouveau perdu quelques cylindres. Après une pause et un checkup sous le capot on ne sait par quel "miracle" Jérôme fait craqué le moteur et tous les cylindres répondent présents. Alors gaz à fond dans la spéciale ce fut encore une fois magique. Plusieurs arrêts ont été nécessaires afin de refaire le niveau d'huile, l'œil toujours rivé sur le manomètre de pression, les 38 derniers kilomètres à 40km/h et OUF on est sorti de la spéciale tout en sauvegardant la mécanique. La journée de repos fut très utile, l'équipe à travailler dure toute la journée et une bonne partie des deux nuits pour remettre le moteur d'aplomb. L'origine de la panne était probablement le capteur de température d'air qui a lâché au tout début du Maroc, qui a provoqué une mauvaise gestion électronique et endommagé le bon fonctionnement du moteur.
Au départ d'Agadir, nous étions tout sourire, un moteur ronronnant et ne demandant qu'à s'éclater en spéciale. Pour l'anecdote, le reste du rallye s’est passé sans encombre, hormis une bonne frayeur et beaucoup de chance quand la roue de secours a pris feu à l'arrivé de la boucle Tabrenkoute-Tabrenkout qui était une spéciale dantesque, la plus belle du rallye, c'était époustouflant.
Voilà toute l'équipe rentre avec des images pleins les yeux, de super souvenirs.
Navigatrice de Jérôme Pélichet sur Bowler Wildcat.
2e au classement général entre deux buggys Schlesser